Où en sont la collecte et le recyclage des mégots ? A l’initiative du député Jimmy Pahun, élus locaux et agents ont fait le point lundi 12 juin 2023, à Auray (Morbihan).
Total : 680 000 mégots, soit 170 kg
C’est la collecte à Palais en un an. « Il y a trois ans, nous en étions à 186 000 mégots », détaille Stéphane Inisan, agent des services techniques. Auray, Landévant, Plougoumelen, Le Palais, intercommunalités de Belle-Ile et Auray Quiberon terre atlantique…
Lundi 12 juin 2023, à l’initiative de Jimmy Pahun (MoDem), député de la circonscription Auray – Port-Louis, élus locaux et agents ont fait le point sur la problématique des mégots jetés dans l’espace public.
« Jusqu’à 500 litres d’eau pollués »
En février 2020 était promulguée la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire : elle a instauré onze filières « Rep » (Responsabilité élargie des producteurs), dont une pour les mégots. « Un mégot jeté, c’est jusqu’à 500 litres d’eau pollués », rappelle Jimmy Pahun.
Éco-organisme, Alcome est habilité à verser des aides afin de sensibiliser le public et, « pour les collectivités ayant la compétence déchets », pour acquérir des cendriers (pour les espaces publics, de poche, etc.). Encore peu les demandent : « Seules 350 communes en France en bénéficient », regrette Jean Studzinska, adjoint au développement durable en Région parisienne et très investi dans la mise en place de la filière.
Harmoniser entre communes
« Il faut informer, continuer à avancer », plaide Jimmy Pahun. Pour une collectivité de 80 000 habitants (de l’ordre de la taille d’Aqta, qui a ici la compétence déchets), cet appui peut atteindre 160 000 €. Pour valoriser les mégots, Le Palais travaille avec l’entreprise bretonne MeGo ! Ils peuvent devenir « du mobilier urbain », indique Jean Studzinska. Précision utile : ce mobilier « ne sent pas ».
A Auray aussi, « on a créé une collaboration avec MeGo ! », mais « on est moins équipés dans l’espace urbain que Le Palais : on a un levier d’amélioration dans la collecte, observent Édouard Lasbley, conseiller municipal délégué, et Céline Potier, responsable développement durable. Nos cendriers ne sont pas adaptés. » La Ville travaille sur la question, un plus serait un même matériel, « une même charte » (couleurs, etc.) d’une commune d’Aqta à l’autre pour « harmoniser », en vue d’« une meilleure lisibilité » par le public.
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